Pourquoi dit-on que le ventre est le deuxième cerveau ?

Le ventre humain dispose d’un système digestif qui est si complexe qu’il est considéré comme notre « deuxième cerveau ».

Quelles sont les interactions possibles entre notre système nerveux intestinal, système nerveux entérique, et notre microbiote intestinal ? 

Quel est le mode de communication de notre intestin avec notre cerveau ? 

Pourquoi dit-on que le ventre est le deuxième cerveau ?

Quel rapport existe-t-il entre l’intestin et le cerveau ?

Notre système digestif, notamment l’intestin, comprend des microorganismes tels que des champignons, des levures et des bactéries

Ces microorganismes de notre flore intestinale ou notre microbiote intestinal ont une influence considérable dans les mécanismes d’absorption de nutriments lors de notre digestion, mais également dans le fonctionnement de notre système immunitaire.

Des chercheurs ont, en effet, mis en évidence l’existence de près de 500 millions de neurones intestinaux qui constituent aussi un système nerveux : le système nerveux entérique, « deuxième cerveau » de notre organisme. 

Ces neurones communiquent continuellement avec les neurones de notre cerveau par voie sanguine, mais principalement par le nerf vague, afin de diffuser toute information.

Le nerf vague influe, ainsi, considérablement la charnière entre l’intestin et le cerveau comme il lie notre système nerveux, digestif et cérébral.

Beaucoup d’informations, régulant les processus sensitifsmoteursvégétatifs et sensoriels de notre organisme, sont effectivement communiquées entre l’intestin et le cerveau.

Le microbiote intestinal : son rôle informateur de digestion au cerveau

Le livre « Le charme discret de l’intestin, tout sur un organe mal aimé » de la chercheuse allemande, Giulia Enders, démontre que 90 % du fonctionnement du nerf vague s’effectue de l’intestin au cerveau, non en sens inverse.

Notre microbiote intestinal diffuserait donc toute information au cerveau, qui transférerait ensuite la réponse adéquate.

Les intestins, et plus particulièrement le microbiote intestinal, transmettent dès lors au cerveau son activité pour optimiser efficacement les fonctions de l’organisme. 

Des études scientifiques à l’INSERM démontrent de plus que les microorganismes diffuseraient même au cerveau le sentiment de satiété, ainsi que la sensation de faim pour l’informer de ce besoin dans notre organisme.

Une connexion continue existe, en conséquence, entre notre intestin et notre cerveau.

L’intestin : un cerveau de transmission émotionnelle

Il paraît surprenant que l’intestin puisse réguler nos émotions et notre fonction cérébrale

Toutefois, c’est ce qu’affirme, en 2012, un magazine littéraire scientifique de l’université publique de Cork en Irlande, soulignée par des recherches françaises en 2014. 

Ces revues déclarent, en effet, que le microbiote intestinal transmet au cerveau des signaux, par notre système nerveux entérique, pouvant influer aussi bien sur notre état d’esprit que notre stress.

D’autant plus que 95 % du taux de sérotonine dans notre corps est émis par notre intestin, puis diffusé au cerveau. Neurotransmetteur et « hormone de sérénité », notre intestin gère et contrôle alors non seulement notre état d’esprit, nos émotions, mais également notre gestion du stress.

Le rôle du microbiote intestinal dans notre gestion du stress

Le taux de sérotonine indique donc que la production des substances du microbiote intestinal agit sensiblement sur notre comportement et nos émotions.

Il est par ailleurs observé, en cas de stress, que les échanges de l’axe intestin-cerveau influencent sur les intestins, qui transmettent des signaux de stress jusqu’au cerveau assimilant 

l’information, pour ensuite communiquer la réaction physiologique appropriée.

Le cerveau démet alors l’information à l’intestin, produisant une modification du transit ou un désagrément intestinal pouvant entraîner une perturbation de la flore intestinale.

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