« Ce type, je ne peux pas le sentir ! ». Avez-vous déjà réfléchi à cette phrase ? Elle veut tout dire. La plupart du temps, si vous n’aimez pas le parfum que dégage une personne, c’est que vous n’aimez pas la personne. Sa propre odeur corporelle peut vous gêner, mais avez-vous remarqué que cette répugnance peut être provoquée par un parfum utilisé ? Saviez-vous que les parfums influencent vos humeurs ?
Avant l’arrivée de l’aromachologie
Depuis l’Antiquité, les hommes ont compris l’incidence des essences sur les soins et la beauté. Les plantes aromatiques, les fleurs ou les résines ont été utilisées pour créer des parfums d’ambiance ou des onguents.
Le premier usage du parfum a certainement été religieux. Il participait sous forme d’encens aux rituels mystiques.
Mais très vite, il est entré dans le monde de la cosmétique, exhausteur de beauté mais activateur physiologique également. La myrrhe est une résine qui a été reconnue très tôt comme étant aphrodisiaque par exemple.
L’arrivée de l’aromachologie
L’histoire du parfum a fait son chemin jusqu’ à l’apparition dans les années 80 de l’aromachologie. Encore peu connue sous ce nom, cette activité est l’étude des phénomènes liés aux odeurs. Elle traite plus particulièrement de l’influence des odeurs sur le comportement. Il est maintenant scientifiquement prouvé que les odeurs ont un impact sur nos humeurs. Ces dernières décennies, l’utilisation des parfums a pris beaucoup de place que ce soit à titre personnel ou au niveau sociétal.
L’aromathérapie, l’utilisation des huiles essentielles est devenue courante. Les entreprises d’hygiène ont intégré des odeurs fleuries, marines ou autres pour augmenter l’impulsivité d’achat de leurs clients. Des boulangeries ont utilisé des diffuseurs d’odeurs de brioche pour inciter les piétons à entrer dans leur boutique.
Des chefs d’entreprise japonais utilisent aujourd’hui des fragrances pour impacter l’activité de leurs employés. Du citron énergisant va être distillé dans l’atmosphère des locaux de la société pour booster les employés le matin, tandis que des essences de jasmin ou de cannelle seront répandues l’après-midi pour favoriser un climat de travail plus serein.
Aujourd’hui, il est scientifiquement prouvé que les odeurs agissent directement sur notre cerveau pour procurer des sensations. L’odorat est la seule perception sensorielle qui n’est pas filtrée par notre conscience. Une odeur va réactiver un souvenir mais il n’est pas possible de se remémorer une odeur. Le parfum a une réaction physiologique. De fait, l’homme a toujours eu cette connaissance intuitive.
Au moment où l’activité de la parfumerie a pris toute son ampleur dans les années 50 en France, des fragrances ont été cataloguées selon leur pouvoir olfactif. Le citron est entré dans la composition des parfums dynamisants, la lavande dans celle des parfums apaisants par exemple.
Comme le parfum Azzaro Wanted
Si je vous dis que tel parfum contient du citron, du vétiver et de la cardamone ? Sans être né « nez », vous me répondrez à coup sûr que ce sont les effluves d’un parfum masculin comme le parfum Azzaro Wanted. A la seule divulgation des mots agrume, boisé, épice, que ce parfum évoque, chacun y verra des connotations de force, dynamisme, virilité.
Dans les années 90, les parfumeurs ont beaucoup joué sur des saveurs gourmandes comme le chocolat, la vanille pour apporter de la douceur, du réconfort, en permettant de retrouver les goûts de l’enfance dans un monde qui devenait de plus en plus performant et exigeant.
L’histoire du parfum n’a pas fini. Peut-être va-t-il être de plus en plus utilisé pour avoir un plus grand effet thérapeutique. Il a pris jour dans l’entreprise, demain il pourra peut-être avoir sa place chez un dentiste ou dans un commissariat de police ?
Face aux affections liées aux changements environnementaux, cette nouvelle science qu’est l’aromachologie prend de plus en de place dans notre société. Quant au parfum personnel, il continuera de plus en plus à tenir son rôle intemporel, bienfaisant. Le parfum : un médicament ?