Yves Alphé : faire le deuil d’un proche

Comment retrouver l’énergie et l’envie de vivre après la perte d’un proche, comment faire son deuil et repartir. Cette question est délicate et il n’est pas évident d’y répondre parce que ça reste quand même quelque chose de très personnel. Nous n’avons pas tous la même façon de faire le deuil, comme le rappelle Yves Alphé, fondateur et dirigeant de Caritas Obsèques à Orléans.
Il n’y a pas une façon unique de faire son deuil, il n’y a pas une seule façon de gérer les choses. L’une des choses remarquables dans le deuil, c’est qu’il y a plusieurs phases principales (voir blog Yves Alphé).

Les phases principales du deuil

La première c’est déjà d’apprendre la nouvelle, c’est-à-dire le choc de la nouvelle. On ne réalise pas, on apprend la nouvelle et là on ne sait pas trop comment on va réagir , c’est lorsqu’on le vit qu’on sait comment on réagit. Des personnes vont s’écrouler, d’autres ne vont pas comprendre, d’autres vont être complètement choquées etc. Chacun a sa façon de réagir.

Ensuite la deuxième phase c’est celle où l’on réalise que l’on a perdu la personne, on réalise les choses. Souvent cette phase survient soit lorsque l’on voit le corps lors des funérailles, soit lorsque l’on voit le cercueil soit au moment de l’enterrement ou de la crémation, cela dépend des choix de chacun. C’est le moment où l’on sait que la personne s’en va. C’est le moment où l’on réalise que la personne ne sera plus là. C’est d’ailleurs le moment le plus dur.

La troisième phase, c’est la phase de nostalgie, c’est-à-dire qu’on commence à se remémorer les moments avec le proche disparu, se dire qu’il n’est plus là. Une perte c’est donc un changement dans sa vie.

La quatrième phase, indique Yves Alphé, c’est la phase d’acceptation, on accepte et on continue à vivre et on garde la personne dans son cœur en souvenir.
Ce sont vraiment les phases du deuil.

Comment gérer le deuil

Comment faire pour gérer le deuil ? Cela dépend de chacun, chacun le fait à sa façon, chacun gère les choses. La seule chose que l’on pourrait vous conseiller, déjà au niveau de l’acceptation : il y a beaucoup de gens qui ne veulent pas accepter. La mort, c’est très tabou notamment en France, quelque chose qui fait peur parce que c’est la peur de l’inconnu. Mais cela fait partie de la vie. Une fois que vous avez accepté cela, il faut se dire que c’est comme la phase de nostalgie, la phase de mémoire, c’est que cette personne vous a laissé quelque chose comme des enseignements, des valeurs, de tout ce qu’elle vous a transmis dans l’apprentissage de la vie. Ces choses-là, vous devez vous dire que la personne vous a laissé un héritage très important dans votre richesse personnelle et que vous devez maintenant l’utiliser au maximum pour continuer. Ainsi vous allez voir la personne dans tout ce que vous faîtes, à vous remémorer tout ce que la personne vous a appris, à respecter les enseignements qu’elle vous avait transmis. C’est ce qui vous aidera à avancer.

Quand on sent qu’on a perdu quelqu’un de très cher et que la vie perd son sens, il faut se remémorez ses objectifs, sa vision, où l’on souhaite aller et où la personne aurait souhaité que l’on irait. Le changement a beau être douloureux, nous rappelle Yves Alphé, le temps peut vous aider face à cela, mais c’est important d’accepter et de faire sa vie en utilisant tout ce que la personne a pu transmettre